L'examen pratique PPL

Publié le par Steve Roh

C'était je pense le moment le plus redouté de ma formation : l'examen pratique, qui compte aussi comme examen final.

 

Jusqu'à présent, les examens étaient papier ou oraux, le stress est moins grands et on est jugé sur une ptite partie de ses capacité de pilote.

L'examen pratique lui comprend une révision de tout et quand je dis tout, c'est TOUT !

L'examinateur passe en revue la préparation du vol, quelques points théoriques, la maîtrise de la radio et bien sûr la manière de piloter avec tous les exercices qui vont avec !

 

Donc vous imaginez bien que le matin du tant attendu et tant redouté vol, je ne faisais pas le malin... J'ai préparé durant 2 jours mon vol, qui était d'aller se poser à Berne en passant par le plateau à l'aller et en revenant d'emprunter le col de la Gemmi.

J'ai pu choisir moi l'aéroport de destination et j'avais donc pris Berne car, même si c'est un "grand" aéroport, je préferais être guidé par un controlleur sur l'approche, que de devoir me débrouiller sur un aérodrome non contrôlé, où il faut faire beaucoup plus de choses (identifier d'autres avions, définir le sens du vent et de la piste,...)

 

L'expert arrive donc vers les 9h00. De mon côté j'avais préparé le briefing météo, mon plan de vol et tous les papiers qui vont avec. Tout de suite, il me met en confiance, arbore un sympathique sourire et n'est pas si pinailleur que ça. Je pense que j'ai eu la chance de tomber sur un gars très compréhensif, et qui a su me mettre en confiance ou du moins  calmer mon stress (c'est toujours mieux avant de décoller non ?).

Après une petite demi-heure de discussion, on se dirige donc vers l'avion. Je fais mon check, on embarque et on s'avance au point d'attente, où je procède à mes essais moteur. Il me dit de faire comme s'il était un simple passager, ce que je me force à faire (lui ai même expliqué ou était le sac pour vomir... :D histoire de détendre l'atmosphère...)

 

Décollage sans problème, premiers checks effectués parfaitement, on arrive gentiement sur Aigle. Là c'est un endroit où en général on a soit le droit à une panne moteur, soit à des séances d'exercice. Allons-y pour les exercices! Mon FE (Flight Expert) me demande donc de faire quelques virages à 45°, ce que je réalise assez bien. On passe ensuite au décrochage, où là le stress m'a fait un peu perdre mes moyens. J'ai bien récupéré l'avion mais pas dans les règles de l'art. Je fais donc un 2ème essaie que je réussi sans trop de problème.

On se dirige ensuite sur Berne. J'écoute l'ATIS, je repère la piste en service et ensuite je me mets sur la fréquence de la tour. Je contacte Bern Tower, qui me propose la piste en herbe !!!! GROS moment de stress car j'avoue à mon FE que je n'ai jamais posé dans l'herbe. C'est pas bien grave, il me donne 2-3 conseils et tout se déroule très bien. Si ce n'est le fait que je suis arrivé un peu vite dans la zone de l'aérodrome et que j'ai dû un peu enchaîné tous les checks et manoeuvre. La prochaine fois, ne pas hésiter à ralentir avant d'arriver sur l'aérodrome, histoire de pouvoir arriver "peinard" sans paniquer.

 

On se pose sans problème et on va faire signer le ptit carnet (ainsi que payer notre dû.)

On redécolle et on repart direction Thoune puis Gemmi. A Reichenbach, exercice d'atterrissage de précaution qui se transforme en panne moteur. Pas compliqué de trouver le terrain pour me poser puisque j'étais au dessu d'une piste :-). L'exercice se réalise sans trop de problème. On reprend de l'altitude et on passe le col de la Gemmi pour passer aux derniers exercices, les atterrissages.

On enchaîne quelques atterrissages (que j'avoue avoir assez bien réussi) puis c'est un "full stop" qui me reconduit au parking. Avant même l'arrêt de l'avion le FE me félicite pour l'obtention de ma licence. Sur le moment, j'étais tellement fatigué que je n'ai pas vraiement réalisé la chose. Mais après un ptit coca, ça fait vraiement plaisir d'avoir réalisé ce rêve qui me "hantait" depuis de nombreuses années.

 

On se rend compte que ce qui parraissait irréalisable bien des mois auparavant n'est pas si innaccessible que ça ! Toute ma formation m'a demandé certains sacrifices, notamment au niveau financier et au niveau de mon emploi du temps. Mais au final je ne regrette absolument rien et je conseille vivement à tous les passionnés d'oser franchir le pas !

Publié dans Vol réel

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Merci pour ce compte rendu. Je suis en pleine préparation du PPL, je n'ai pas encore passé la théorie mais ça ne devrait pas tarder... Tu vois j'ai 48 ans et je réalise un rêve de gosse (comme quoi il n'est jamais trop tard !) mais je stresse déjà rien qu'à l'idée du jour où je vais passer la pratique avec un examinateur, mais ton témoignage me rassure (un peu). Pour info, je vole à Toussus sur un Tecnam P2002 et j'en suis à 17h de vol, pas encore laché...<br /> <br /> Bons vols et qui sait, peut-être à un de ces jours !?<br /> <br /> Eric
Répondre
M
Bravo pour tout ca! Juste FE: flight examinator et pas flight expert. Profite bien du ciel ;)
Répondre
L
<br /> Félicitations ! :-)<br /> <br /> <br />
Répondre